Au moment de la mort d’une grande voix de la chanson ou d’une personnalité du monde artistique, les ministres de la culture peuvent être amenés à faire un portrait nécrologique un peu plus personnalisé que celui des dépêches de presse qui, généralement, accompagnent l’annonce du décès d’un petit mot gentil sur le défunt.
Ce qui pose au moins trois questions : un ministre est-il plus à même de saisir et restituer la vérité du caractère et du destin du défunt qu’un membre de sa famille ? pourquoi le moment de la mort est-il à ce point une heure de vérité ? Et comme le premier concerné est alors privé de tout droit de réponse : dans l’oraison funèbre, l’encenseur parle-t-il plus ou moins de lui qu’il ne parle de l’encensé ?
Enregistré dans l’espace musique de la Bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou, cette émission reçoit le spécialiste des questions d’inachèvement, de mort et d’hommage dans l’œuvre de György Kurtag, le musicologue Grégoire Tosser. Et puisque l’encensement n’est pas qu’une question musicale, nous nous entretiendrons aussi avec Alexandre Maujean qui publie Le goût de l’adieu au Mercure de France, une anthologie de textes d’Adieux de Périclès à Barack Obama en passant par Mallarmé, Cocteau ou Martin Luther King.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
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