Sur les partitions musicales, le signe de la double barre de mesure signifie qu’une séquence ou qu’un morceau se termine. Symbole de fin, la double-barre peut aussi servir à marquer un nouveau début, un changement de régime et, pourquoi pas, devenir l’emblème d’un mouvement révolutionnaire. C’est ce que vous propose d’explorer les étudiants de la classe de culture musicale du CNSMD de Lyon. Dans ce numéro « Barrer » de Metaclassique, ils vous proposent une fiction radiophonique qui imagine comment une prise d’indépendance de leur institution par rapport à l’Etat français pourrait conduire à des questions concrètes : comme par exemple, la constitution qui devra réorganiser les liens entre les départements, l’annexion de la Saône qui sépare le bâtiment principal de celui où les cours de danse sont dispensés, l’indépendance alimentaire du conservatoire complètement autogéré – autant de questions de démocratie archi-locale qui pourraient métaboliser un débat musicologique jusque-là sous-investi, comme : faut-il préférer les simples ou les doubles barres de mesure ? Par ordre d’apparition, vous entendrez donc : Nathan Magrecki, Irène Hontang, Cassandre BB et Esther Bry, mais encore les étudiantes, étudiants et quelques professeurs du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon interpellé sur l’autonomie nouvelle de l’établissement – avec la complicité du Centre Culturel de Rencontre d’Ambronay qui a pu accueillir les doubles barristes dans le cadre d’une session spéciale conçue et animée par l’écrivain et meta-médiateur Joël Kerouanton.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
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