Dans un best-seller de développement personnel intitulé La Méthode du Miroir, l’américaine Louise Hay érige le miroir comme un outil très pratique pour se dire des gratitudes à soi-même et, ce faisant, prendre en confiance en soi, aller plus loin qu’on n’avait jusque-là imaginer jusqu’à, ainsi de suite, devenir une version améliorée de soi-même. Devant le miroir d’une loge, avant l’entrée en scène, le pianiste peut se prêter à des introspections moins certaines de leur efficacité, peut-être pas moins méthodiques, mais sûrement pas aussi stratégiques. Et quand on joue à relier les miroirs entre eux, on pourrait voir que la main droite et la main gauche peuvent se poser en miroir l’une de l’autre sur le clavier, mais n’ont aucun intérêt à se confondre – l’anatomie du pianiste sur scène étant, depuis maintenant deux siècles, d’une asymétrie qui prête à tous les effets miroirs. Ceux-là sont devenus plus explicites et sources de jeux poétiques quand le pianiste Alexandre Tharaud a demandé au compositeur et dramaturge Jacques Rebotier de lui composer un spectacle, puis un concerto. Alexandre Tharaud et Jacques Rebotier sont les invités de ce 111è numéro de Metaclassique.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
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