Métaclassique #85 – Emouvoir

La puissance émotionnelle de la musique est indéniable. D’ailleurs, que la musique nous apporte de l’émotion est souvent la preuve de ses bienfaits. À moins, bien sûr, que l’on perde complètement le contrôle sur le type d’émotions dans lequel telle ou telle musique pourrait nous télécommander. On a alors au moins deux possibilités ; soit on aime le sentiment de perte de contrôle, soit on n’aime pas se sentir manipuler. Ce qui laisse tout de suite imaginer une troisième possibilité : avec toutes les émotions qu’elle nous apporte, on commence à aimer sa propre aliénation. Pour débattre du contrôle des émotions par la musique – et de l’amour de l’aliénation –, Métaclassique réunit cette semaine : Noémie Fargier et Hervé Vanel qui voient dans la double histoire de la musique d’ameublement et de la Muzak l’occasion de repenser comment une musique qui ne se donne pas à la contemplation, entend prendre le pouvoir sur nos humeurs, en offrant des musiques pour arrêter de fumer ou des astuces sonores empaquetées dans un programme de marketing sensoriel. Et puis, la philosophe Lena Dormeau se joindra au débat pour expliquer le rôle décisif des émotions dans la gouvernance néolibérale. Les articles respectifs des trois chercheurs réunis aujourd’hui sont tous les trois téléchargeables sur le site de l’émission, metaclassique.com à la page du 85è numéro, directement accessible en tapant « émouvoir » dans la case recherche.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

Lien vers l’article de Lena Dormeau.
Lien vers l’article de Noémie Fargier.
Lien vers l’article d’Hervé Vanel.

Métaclassique #84 – Réfléchir

« Introspection » de Calder (1935)

Le 4 novembre 2002, le compositeur Jonathan Harvey se demande : « Dois-je vraiment m’en tenir de façon servile à mon propre plan ? Qu’ai-je à faire d’être conséquent avec moi-même ? Et que signifie au fond cette rigueur ? Et qu’est-ce qu’elle a à faire avec la musique ? Avec ma musique[1] ? » En 2007, la compositrice Chaya Czernowin donnait une conférence qui se terminait par cette réflexion au sujet des compositeurs contemporains : « nous ne sommes peut-être pas seulement des émissaires, contemplant le présent en comparaison d’un passé », « nous avons aussi pour rôle d’être une sorte d’appareil digestif mental, un subconscient élargi, à l’intérieur duquel difficultés et matériaux contradictoires sont élaborés par l’entremise de rêves, et sont également examinés, soupesés, en préparation de l’avenir[2]. » Il semble y avoir au moins autant de manières de réfléchir à la composition qu’il y a d’individus qui composent. D’autant qu’un musicien n’est pas toujours fidèle, dans ses manières de composer, à ses propres manières de réfléchir. En plus – et tant qu’à bien y réfléchir : les questions de réflexion sont-elles seulement des questions de manière. Et, au lieu d’aider la pratique, les détours réflexifs ne risquent-ils pas, une fois sur deux ou plus souvent qu’il n’est peut-être souhaitable, de faire bifurquer le parcours artistique des compositrices et des compositeurs et, pourquoi pas même, les perdre dans leurs cheminements. Pour en débattre, nous recevons Nicolas Donin qui a publié aux éditions Droz Un siècle d’écrits réflexifs sur la composition musicale, une anthologie d’auto-analyses de Janáček à nos jours, des auto-analyses réunies par le musicologue à qui Catherine Perret donnera la réplique, depuis les réflexions sur la réflexion artistique qu’elle a pu développer dans l’essai Les porteurs d’ombre, paru chez Belin en 2001.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.


[1] Un siècle d’écrits réflexifs sur la composition musicale, Droz, 2019, p. 626

[2] Ibid., p. 630.

Métaclassique #83 – Intimider

L’enseignement musical est là pour épanouir les talents. Les cursus sont pensés pour aider les musiciens à rendre leur travail porteur, à orienter leurs efforts vers des réalisations rayonnantes. Et pourtant, bien des étudiants des écoles de musique voient leur parcours d’étude jalonner d’intimidations, quand ce n’est d’humiliations. Les rapports avec les enseignants ne respirent pas tout de suite – et parfois pas du tout – le rayonnement et le plaisir. C’est bien à une histoire de l’intimidation dans l’enseignement de la musique que vous invite Métaclassique cette semaine, avec deux historiens de la musique : Rémy Campos qui enseigne non seulement au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris et à la Haute Ecole de Musique de Genève et la musicologue Marie Duchêne Thegarid qui s’est spécialisée dans l’histoire de l’enseignement musical en France. Et puis, nous entendrons aussi les témoignages de deux artistes : la compositrice Edith Lejet qui a suivi, dans les années 60, la classe de composition d’André Jolivet, et la chanteuse Karine Deshayes qui a participé à la master class de l’une de ses idoles connues pour être impressionnantes, Régine Crespin. Comme les formes en sont plus révélatrices quand elles ont pris la patine des années, nous allons essentiellement explorer des situations du 20è siècle, à l’époque où le Conservatoire national de musique était rue de Madrid, à Paris. C’est là que commence notre enquête, avec un document d’archive que l’on peut trouver dans le documentaire D’un conservatoire à l’autre conçu par Rémy Campos en 2019 et que vous pouvez visionner sur Metaclassique.com.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

« D’un conservatoire à l’autre », un documentaire de Rémy Campos.

Métaclassique #82 – Vivre

Le compositeur autrichien Gustav Mahler et sa fille à Vienne (vers 1907), © Getty / Imagno / Coll. Hulton Archive

Pour parler à tout le monde, la musique doit dépasser la vie de son créateur pour toucher à ce qui, en elle, est traversé de sentiments universels, par exemple. C’est pourquoi la biographie d’un compositeur ne peut présenter qu’un petit bout de la lorgnette de ce que sa musique peut porter. Pour réussir à énoncer ce qui, dans la vie du compositeur Gustav Mahler, tremble jusqu’à pouvoir bouleverser la vie de tout un chacun, le chef d’orchestre et compositeur, mais aussi directeur artistique de la Mahlerian Camerata, Benjamin Garzia a publié aux Éditions de l’île bleue, une biographie romancée de Mahler : L’instrument dont jouait l’univers. Un livre qui lui permet d’enrouler la vie musicale de Gustav Mahler dans ce que la musique peut, au-delà de son cas, sublimer le souffle de la nature. C’est dans ce même esprit que Marina Mahler, la petite fille du compositeur, viendra témoigner de l’importance de porter aujourd’hui le message d’humanisme panthéiste de Mahler par les initiatives de la Mahler Foundation et la puissance de réconfort et d’ouverture qu’elle prête à la musique de son grand-père.  Avec la participation d’Omer Corlaix.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

Métaclassique #81 – Re-recorder

Quel est le point commun entre une Sonate pour cor de Beethoven, les Pygmées de Centrafrique, Herbie Hancock et György Ligeti ? Chacun a pu bénéficier de la curiosité du corniste et ethnomusicologue Simha Arom. Alors qu’il est arrivé en Centrafrique au début des années 1960, il a été très impressionné par les polyrythmies des chants des Pygmées. Et comme elles étaient trop complexes pour les transcrire sur du papier à musique, il a utilisé des enregistreurs stéréo en recourant à la technique du re-recording, pour pouvoir les enregistrer en parties séparées. Ce qui lui a valu d’être surnommé par Steve Reich « l’homme qui a mis un casque sur la tête des Pygmées » et de voir ses enregistrements récupérés par de grands compositeurs du 20è siècle comme Luciano Berio ou des popstars comme Madonna. Alors qu’il fête cet été son 90è anniversaire, Simha Arom nous a reçu pour retracer ses inventions et ses découvertes au micro de Métaclassique. Tout commence donc, à la fin des années 50 : Simha Arom n’a pas encore trente ans et il est cor solo de l’Orchestre Symphonique de Jérusalem.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

Métaclassique #80 – Etoiler

Beethoven avait noté sur ses Carnets : « Le ciel étoilé au-dessus de moi, la loi morale en moi. » La phrase d’Emmanuel Kant condense l’idéalisme transcendantal en deux temps : les Idées infinies dont le ciel étoilé est l’emblème, les principes inconditionnels qu’elles peuvent susciter dans un être fini. Manière de dire que les étoiles peuvent faire trembler en nous des ressorts sans commune mesure avec tous les calculs que peut faire notre entendement. Ce serait, vu comme ça, le point commun le plus important entre le ciel étoilé et la musique. Mais avant la philosophie de Kant jusqu’à bien après elle, d’autres rapports peuvent s’établir entre le monde céleste et la composition musicale. Pour les explorer, Métaclassique a réuni le directeur du Département de la Musique de la BnF, Mathias Auclair qui a publié dans la revue Espace(s) édité par le CNES, un panorama des opéras qui passent par l’espace, le pianiste Paulo Meirelles qui prépare en Sorbonne une thèse sur le compositeur brésilien Almeida Prado et l’astrophysicien, directeur de recherche émérite du CNRS, Daniel Kunth qui a signé le livre Les Mots du ciel aux CNRS éditions et qui est à l’initiative de la Nuit des étoiles filantes.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

Métaclassique #79 – Refonder

Quand il dit que la « musique de Mozart et de Beethoven est toujours la même alors que celle du trafic automobile change en permanence », on pourrait estimer que John Cage n’est qu’un provocateur. Ce qui reviendrait à juger de sa pensée à ce qu’on suppose de l’intention qu’il pourrait avoir de choquer l’auditeur et donc à réduire Ia valeur de ce qui est dit à l’effet du message sur le destinataire. Alors qu’il y a forcément une cause et, pour l’appréhender, une question : jusqu’où John Cage a-t-il voulu refonder la musique pour en avoir une pensée tellement libérée de l’autorité de Mozart et de Beethoven et de l’idée que la forme qu’un génie peut donner à une œuvre musicale finisse par être plus prévisible que l’émission sonore d’un flux routier ? Pour appréhender les origines de la pensée de John Cage à travers ses premières expérimentations et ses parentés avec le compositeur Erik Satie, nous recevons la pianiste Anne de Fornel qui a fait paraître avec Jay Gottlieb sur le label Paraty, le disque Cage meets Satie et qui a signé aux éditions Fayard, la monographie John Cage. Avec la participation d’Omer Corlaix.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

Métaclassique #78 – Vriller

Il y en a qui, parfois, ont la langue qui fourche. Certains qui en tirent des conclusions sur ce qu’ils voulaient dire qu’ils ne voulaient peut-être pas exactement dire et que la fourche a permis de dire, par effraction, ce qui ne pouvait certainement s’énoncer qu’au prix d’une bifurcation involontaire ou semi-volontaire… Si ce numéro de Métaclassique avait voulu jouer sur les lapsus, il aurait donc pu partir du verbe Fourcher. Mais, cette semaine, le verbe qui sert à la fois de point de départ et de point de fuite est le verbe « vriller », il est directement puisé dans le patronyme du seul locuteur que vous entendrez pendant cette heure : le poète Jean-Luc Lavrille identifie son écriture à son nom. Mais au lieu d’expliquer pourquoi et comment Jean-Luc Lavrille fait vriller la langue dans laquelle il heurte les mots et les syntaxes et jusqu’à basculer et vriller et jouir entre elle et eux, on va chercher à le faire entendre par la collaboration de la musique classique elle-même basculée et vrillée et jouie par des ensembles de jazz. Au lieu d’interviewer Jean-Luc Lavrille, nous l’avons invité à dire ses poèmes pour enrouler sa vitalité dans quelques arrangements repulsés d’œuvres emblématiques de Mozart, avec l’hypothèse qu’il en ressortirait une flamboyance renouvelée de part et d’autre. Bonne écoute.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

Métaclassique #77 – Phraser

« lorsqu’on voit des brebis, des vaches ou des s chèvres évoluer dans des près, ou même lorsqu’on pénètre dans une étable ou une écurie, ce qui s’impose en premier, ce n’est pas un fantasme de domination ou de maîtrise et ce n’est pas non plus une donnée économique ou une strate technique : il y a toujours, suspendue comme une rêverie peut-être, mais qui ferait partie intégrante de la manne, la sensation d’un accord, d’une possibilité paisible, d’un sursaut alangui du monde en lui-même. Aussi longtemps qu’à l’animal est accordée la présence dans le paysage, s’entend encore un chantonnement, une possibilité de fuite (et j’entends ici précisément un chant pour les bœufs de labour, chanté sur une feuille d’arbre pliée dans la bouche, chant de la campagne d’autrefois entendu un jour à la radio, et qui semblait venir à la fois du fond des âges et de la haie d’à côté, sombre et proche). » (Jean-Christophe Bailly, Le versant animal)

Ces deux phrases extraites du livre Le versant animal de Jean-Christophe Bailly parlent de la place qu’on accorde aux animaux, supposent que cette place se joue déjà dans l’attitude que l’on prend à la rencontre des animaux qui peuplent le monde : le chantonnement est une manière d’accueillir l’animal, une façon de s’énoncer qui tient par sa présence. Et cela pourrait en dire long sur le phrasé la musique et la pensée pourraient tenir en commun : le phrasé qui ferait le lien l’humain, l’animal, une certaine manière d’entendre la musique et de s’insuffler dedans. De phrase en phrase, vient l’envie relire tous les livres de Jean-Christophe Bailly, d’y chercher là où la musique se faufile dans les pensées de l’auteur, de l’inviter à en parler pendant une heure dans Métaclassique.

Avec la participation d’Omer Corlaix
et les lectures des textes par Anna Carraud.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

Métaclassique #76 – Désaccorder

Tous les instruments de musique ne s’accordent pas exactement de la même façon. Certains clavecins du 17ème siècle ne mettaient pas exactement la même distance dans l’intervalle entre un do et un mi qu’un piano d’aujourd’hui. L’accord des instruments évoluent dans l’histoire, mais aussi dans la géographie. Par exemple, les gamelans balinais ne sont pas accordés sur les mêmes échelles que les instruments européens. Dans ce numéro de Métaclassique, nous nous sommes entourés du compositeur Alain Louvier et, en fin d‘émission,  du flûtiste et ethnomusicologue Bruno Deschênes, pour expliquer pourquoi les enfants ont sans doute raison de s’étonner qu’il y ait moins de notes noires que de notes blanches sur un piano, comment on en est venu à concevoir des claviers qui disposaient 31 touches dans une octave là où  les claviers n’en comptent conventionnellement que 12  et, là où – de Beethoven à Lady Gaga –, la musique comptent au plus les mêmes 12 paliers par octave, nous évoquerons les compositeurs qui en sont venus à découper leurs gammes en tiers ou en quart de  ton. On appelle « tempérament » l’accordage des degrés et intervalles d’une gamme musicale, il faut bien reconnaître qu’un des actes de normalisation du tempérament le plus marquant de l’histoire de la musique, c’est quand, en 1722, Jean-Sébastien Bach compose un cycle de Préludes et Fugues qu’il a intitulé : Le Clavier bien tempéré.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

Métaclassique #75 – Guider

Comment entrer dans une œuvre ? Quelles dispositions prendre pour arriver à se frayer un chemin dans les méandres de la musique ? À quel prix peut-on être sûr qu’on a réussi à franchir le seuil pour s’immiscer dans l’univers d’un compositeur ? Il y a tout un tas de questions qui formulent la musique comme un endroit fermé que l’on ne peut donc atteindre sans s’y préparer, sans y être guidé. Du musicologue qui dispose quelques panneaux indicateurs sur la route de l’écoute à l’interprète qui balise l’itinéraire que l’auditeur pourra suivre, nous allons nous prêter à ce qui seront comme des randonnées musicales pour, en route, nous demander de quoi ces stratégies d’approche nous rapprochent et, en quoi, elles peuvent donc nous éloigner d’autres chemins possibles.  Nous recevons pour ce faire Jean-Jacques Griot qui anime le site EcouteClassique.com et Lydia Jardon, qui a fait paraître le deuxième volume des œuvres pour piano du compositeur Nikolaï Miaskowski dont elle entend enregistrer l’intégrale avec le soutien du label AR RE SE.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

Métaclassique #74 – Sidérer

Le 11 septembre 2001, le monde entier s’est trouvé sidéré de voir deux avions percuter les deux tours du World Trade Center. La sidération peut vouloir dire que le choc fait à l’entendement repousse celui qui l’éprouve hors de ses capacités à se représenter ce qu’il a vu. Mais la sidération est aussi ce que peut éprouver un individu face à une œuvre d’art qui le fait toucher au sublime, alors commence une troublante et insupportable analogie entre le 11 septembre 2001 et une œuvre d’art. Pour autant, aucun journaliste n’a été inquiété pour avoir qualifié l’événement du 11 septembre 2001 de « sidérant ». Cinq jours plus tard : le 16 septembre 2001, au cours d’une conférence de presse, le compositeur Karlheinz Stockhausen qualifie « ce qu’il est arrivé » comme « la plus grande œuvre d’art qui ait jamais été donnée » ; un journaliste demande alors : « N’y a-t-il aucune différence entre une œuvre d’art et un crime ? » Le compositeur répond : « Bien sûr ! Un crime, c’en est un, vous le savez, parce que les êtres humains n’étaient pas d’accord. Ils ne s’étaient pas rendus au concert. C’est clair. Et personne n’était là non plus pour leur annoncer : « vous pourriez y passer ». Moi non plus. Donc en art ce n’est pas aussi grave. Mais ce qu’il s’est passé de spirituel, ce saut hors de toute certitude, par-delà l’entendement, au-delà de la vie, cela se produit parfois également poco a poco dans l’art. Ou bien l’art n’est rien. »

S’ensuit une tempête médiatique sans commune mesure avec celle déclenchée, en 1827, par la publication par Thomas de Quincey de l’essai De l’assassinat considéré comme un des beaux-arts ou, en 1930, par la définition donnée par André Breton dans le Second Manifeste du Surréalisme : « L’acte surréaliste le plus simple, consiste, revolvers aux poings, à descendre dans la rue et à tirer au hasard, tant qu’on peut, dans la foule. »

Comme dit Lambert Dousson : « indignation et réflexion ne s’excluent pas ». Auteur, aux éditions MF, du livre Stockhausen et le 11 septembre, Essai sur la musique et la violence, il est cette semaine l’invité unique de Métaclassique.

Avec la participation d’Omer Corlaix.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.