L’enseignement musical est là pour épanouir les talents. Les cursus sont pensés pour aider les musiciens à rendre leur travail porteur, à orienter leurs efforts vers des réalisations rayonnantes. Et pourtant, bien des étudiants des écoles de musique voient leur parcours d’étude jalonner d’intimidations, quand ce n’est d’humiliations. Les rapports avec les enseignants ne respirent pas tout de suite – et parfois pas du tout – le rayonnement et le plaisir. C’est bien à une histoire de l’intimidation dans l’enseignement de la musique que vous invite Métaclassique cette semaine, avec deux historiens de la musique : Rémy Campos qui enseigne non seulement au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris et à la Haute Ecole de Musique de Genève et la musicologue Marie Duchêne Thegarid qui s’est spécialisée dans l’histoire de l’enseignement musical en France. Et puis, nous entendrons aussi les témoignages de deux artistes : la compositrice Edith Lejet qui a suivi, dans les années 60, la classe de composition d’André Jolivet, et la chanteuse Karine Deshayes qui a participé à la master class de l’une de ses idoles connues pour être impressionnantes, Régine Crespin. Comme les formes en sont plus révélatrices quand elles ont pris la patine des années, nous allons essentiellement explorer des situations du 20è siècle, à l’époque où le Conservatoire national de musique était rue de Madrid, à Paris. C’est là que commence notre enquête, avec un document d’archive que l’on peut trouver dans le documentaire D’un conservatoire à l’autre conçu par Rémy Campos en 2019 et que vous pouvez visionner sur Metaclassique.com.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
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