Entre la fidélité au sens, le respect de la métrique, la congruence de registre et, avec tout ça, les possibilités vocales des interprètes, la traduction d’opéra cumule tellement de contraintes qu’elle n’est pas loin de l’impossible. A l’occasion d’une nouvelle production de L’Opéra de Quat-sous avec la troupe de la Comédie-Française dans une mise en scène de Thomas Ostermeier sous la direction musicale de Maxime Pascal avec l’ensemble Le Balcon, le traducteur Alexandre Pateau a fait une nouvelle traduction de l’opéra de Bertold Brecht et Kurt Weill. Au moment de la création de ce nouvel Opéra de Quat-sous, le festival d’Aix-en-Provence a invité Metaclassique à suivre un « atelier de quat’sous » imaginé par le traducteur pour que les festivaliers puissent se prêter à l’exercice et saisir, crayons en mains, que le grand nombre des contraintes qui pèsent sur le traducteur d’opéra l’oblige à une licence poétique d’autant plus libre qu’elle doit sera imprégnée d’une fouille des sources très en profondeur, qui nous mènera à interroger deux experts sollicités par Alexandre Pateau : le spécialiste des complaintes Jean-François Heintzen et la spécialiste de François Villon, Jacqueline Cerquiglini-Toulet.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
Revoir la table-ronde du Festival d’Aix-en-Provence consacrée à la traduction :
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