Un jour, Morton Feldman dit à Karlheinz Stockhausen : « Je ne mène pas les sons par le bout du nez ». Et Stockhausen lui répondait par un semblant de question : « Pas même un petit peu ? » (p. 125) L’abandon de la maîtrise du son semble être la condition pour l’observer, mais aussi la direction prise par des compositeurs emblématiques de la musique expérimentale, à commencer par John Cage et Alvin Lucier qui s’est fait comme une spécialité de concevoir des œuvres qui font réfléchir le son dans l’espace, qui laisse se produire ses résonances minimales, jusqu’à utiliser des oscillateurs et se faire une réputation de phénoménologue.
C’est pour un numéro « Osciller » que Metaclassique est accueilli à La Cassette pour entrer plus en détail dans l’œuvre d’Alvin Lucier avec le musicologue Matthieu Saladin qui a fait paraître aux éditions MF un livre d’entretiens avec Alvin Lucier et le pianiste Nicolas Horvath qui été le commanditaire et le créateur de la dernière œuvre du compositeur. Mais pour reprendre la chronologie au début, voici un extrait de sa première œuvre expérimentale, Music for a Solo Performer – une œuvre de 1965 dans laquelle gongs, timbales et grosses caisses vibrent sous l’impulsion de l’encéphalogramme qui capteur les ondes alpha émises en direct par le compositeur.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
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