À la sortie d’un concert de Kraftwerk, certains se demandent : est-ce qu’ils ont vraiment jouer de la musique ou est-ce qu’ils jouer à Tetris en attendant qu’une bande son se déroule ? Quand les instruments de musique électronique passent pour des boites noires, tous les faits et gestes des musiciens pourraient passer pour un seul tour de passe-passe, voire une franche supercherie. Au lieu d’une défiance à l’égard de l’ensemble des musiciens électroniques, au-delà même de la peur qu’ils nous dupent, il y a une question toute scientifique, pour au moins dire qu’elle gagnera à ce qu’on l’aborde sans préjuger coupable qui que ce soit : Est-ce qu’appuyer sur un bouton, c’est déjà jouer de la musique ? De fait, il ne se passe pas exactement la même chose quand on joue du violoncelle et quand on joue de la musique à partir d’un laptop. Dès l’ouverture, le désir n’est pas exactement du même ordre quand on ouvre une boîte de violoncelle et quand on ouvre un logiciel. A l’occasion de la parution de l’ouvrage collectif La musique et la machine aux Presses Universitaires de Rennes, nous recevons trois de ses contributeurs. Rassemblés à La Cassette, Pierre Couprie, Baptiste Bacot et, avec un léger différé, le musicologue Emmanuel Parent.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
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