Au milieu du 19è siècle, les diverses nations du monde ont développé une nouvelle manière d’exhiber leurs fiertés respectives à la face des unes des autres sous une forme pacifique quoique compétitive, en organisant à tour de rôle des Expositions universelles. Ce sont dans ces manifestations de réputation mondiale que les pays assez riches pour se le permettre viennent montrer leurs grandes réalisations et donner un rayonnement international à leurs grands génies. Au départ, il était surtout question de génie industriel. Jusqu’à ce qu’on vienne rapidement, à Paris, mêler le génie artistique aux affaires et vouloir assez tôt « exposer la musique, comme si cet art pouvait être traité de la même manière que les disciplines plastiques » (p. 21). Les solutions qui ont alors été trouvé pour exposer la musique ont aussi amenées de nouvelles manières d’écouter la musique. Mais ces stratégies de cohabitation de la musique avec le génie industriel semblent s’être transformées en normes d’exposition qui se déploient bien au-delà des quelques moins que durent, chaque fois, les Expositions universelles. Pour approfondir l’impact de ces manifestations emblématiques des premières décennies de la société industrielle sur la manière de promouvoir la création musicale, c’est au Salon Mahler de la Bibliothèque La Grange Fleuret que nous recevons le musicologue Étienne Jardin qui a fait paraître aux éditions Horizons D’Attente l’essai Exposer la musique. Le festival du Trocadéro (Paris 1878) et le philosophe Yaron Pesztat qui signe Expositions universelles. Le procès perdu de l’architecture moderne co-édité par CFC et AAM.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
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