Avant que le son ne soit électrisables, avant que des signaux sonores ne puissent être manipulés par des filtres et autres plug-ins, il y avait déjà des ustensiles pour modifier le son de certains instruments de musique. Avant même qu’Erik Satie ne mettent des feuilles de papier entre les cordes d’un piano pour en altérer le son naturel, avant même que l’on invente les pédales pour varier les modes de résonances des cordes, les trompettistes ont utilisé des sourdines. Et maintenant que les outils informatiques sont venus donnés une évidence à l’idée qu’un son, ça se transforme au moment même où ça se diffuse, il reste parfois l’idée reçue qu’une sourdine ne sert qu’à enfouir le son d’instruments suspectés d’être trop forts ou trop éclatants. Alors qu’au-delà d’un enfouissement du son, c’est bien de ses potentiels de changement de couleur dont nous allons parler dans ce numéro « Sourdiner » avec le trompettiste sourdinophile Matthias Champon et le tromboniste et mathématicien Benny Sluchin. Avec la participation du compositeur Benoît Menut et de l’ingénieur du son Christophe Hauser.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel, enregistrée à La Générale dans le cadre de la journée TT-node « Mot, de l’écriture et de la radio ».
Podcast: Play in new window | Download