Quand nous tenons une musique pour sublime, nous nous tient nous-mêmes pour subjuguer, pourrions-nous même pousser la jouissance musicale jusqu’à fusionner avec les flux et les reflux de la musique. Là où Kant définissait le sublime comme « ce qui plaît immédiatement par la résistance qu’il oppose à l’intérêt des sens. », est-ce à dire qu’il nous procure un ravissement à nous détourner de nos propres réflexes personnels pour nous mettre en fusion avec une palpitation plus grande et pourquoi pas même cosmique ? Si la question nous transperce ou, a minima, nous interpelle, c’est quand même bien que les lieux communs des idéaux romantiques de l’époque de Kant ont peut-être survécu à l’état de vérité psychologique ou encore d’état de fait neurologique : là où la musique nous fait nous oublier nous-mêmes, arriverait-elle même à nous mettre en prise avec le monde ou, mieux encore, avec quelque chose de son unité ? Pour dessiner jusqu’où le sublime en musique nous met en fusion, jusqu’à rendre incertaine la « frontière entre le moi et le monde extérieur » dont parlait Freud, Metaclassique est en dialogue cette semaine avec l’A2IP – l’association internationale interactions psychanalyses. Installés dans l’espace musique de la Bibliothèque publique d’information, nous allons parler « fusion » avec, par ordre d’apparition : Sophie de Mijolla-Mellor, Jean-Michel Vives et Xanthoula Dakovanou.
Une émission produite par David Christoffel et co-réalisée par Léonard Pauly.
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