Metaclassique #347 – Pulser

Parmi les révolutions musicales que les ondes radio ont pu permettre, on pourrait compter les œuvres musicales créées à partir des sons captés par les ondes radio, des résonances de phénomènes astronomiques qui se sont produits il y a très longtemps très très loin dans l’espace et qui ont contribué à des découvertes astrophysiques majeures dans les dernières décennies. Mais pour combien est-ce que l’ampleur des phénomènes spatiaux auxquels renvoient ces sons donne un souffle plus ample aux œuvres musicales qu’ils ont pu nourrir ? Quelle différence de traitement musical y aurait-il si, au lieu des battements d’un pulsar, tel compositeur s’inspirait des battements d’un sismographe ou des pulsations cardiaques d’un batracien ?

Quand, en 1991, au festival Ars Musica à Bruxelles, les Percussions de Strasbourg ont créé Le Noir de l’étoile, une œuvre spectaculaire de Gérard Grisey pour six percussionnistes disposés autour du public, bande magnétique et transmission in situ de signaux astronomiques, le prologue de l’astrophysicien Jean-Pierre Luminet devait prendre sa part à la puissance de l’œuvre. Avec la complicité du festival Musica, Metaclassique propose de revenir sur Le Noir de l’étoile de Gérard Grisey avec le philosophe Lambert Dousson, l’astrophysicienne Kumiko Kotera et l’essayiste Ariel Kyrou, auteur aux éditions MF de Philofictions. Des imaginaires alternatifs pour la planète. Tout commence par un extrait du prologue de Jean-Pierre Luminet qui, la dernière fois où l’œuvre a été donné dans le cadre du festival Musica à Strasbourg, était dit par André Pomarat.

Une émission architecturée et mise en onde par David Christoffel.