La puissance émotionnelle de la musique est indéniable. D’ailleurs, que la musique nous apporte de l’émotion est souvent la preuve de ses bienfaits. À moins, bien sûr, que l’on perde complètement le contrôle sur le type d’émotions dans lequel telle ou telle musique pourrait nous télécommander. On a alors au moins deux possibilités ; soit on aime le sentiment de perte de contrôle, soit on n’aime pas se sentir manipuler. Ce qui laisse tout de suite imaginer une troisième possibilité : avec toutes les émotions qu’elle nous apporte, on commence à aimer sa propre aliénation. Pour débattre du contrôle des émotions par la musique – et de l’amour de l’aliénation –, Métaclassique réunit cette semaine : Noémie Fargier et Hervé Vanel qui voient dans la double histoire de la musique d’ameublement et de la Muzak l’occasion de repenser comment une musique qui ne se donne pas à la contemplation, entend prendre le pouvoir sur nos humeurs, en offrant des musiques pour arrêter de fumer ou des astuces sonores empaquetées dans un programme de marketing sensoriel. Et puis, la philosophe Lena Dormeau se joindra au débat pour expliquer le rôle décisif des émotions dans la gouvernance néolibérale. Les articles respectifs des trois chercheurs réunis aujourd’hui sont tous les trois téléchargeables sur le site de l’émission, metaclassique.com à la page du 85è numéro, directement accessible en tapant « émouvoir » dans la case recherche.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
Lien vers l’article de Lena Dormeau.
Lien vers l’article de Noémie Fargier.
Lien vers l’article d’Hervé Vanel.
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