Beethoven avait noté sur ses Carnets : « Le ciel étoilé au-dessus de moi, la loi morale en moi. » La phrase d’Emmanuel Kant condense l’idéalisme transcendantal en deux temps : les Idées infinies dont le ciel étoilé est l’emblème, les principes inconditionnels qu’elles peuvent susciter dans un être fini. Manière de dire que les étoiles peuvent faire trembler en nous des ressorts sans commune mesure avec tous les calculs que peut faire notre entendement. Ce serait, vu comme ça, le point commun le plus important entre le ciel étoilé et la musique. Mais avant la philosophie de Kant jusqu’à bien après elle, d’autres rapports peuvent s’établir entre le monde céleste et la composition musicale. Pour les explorer, Métaclassique a réuni le directeur du Département de la Musique de la BnF, Mathias Auclair qui a publié dans la revue Espace(s) édité par le CNES, un panorama des opéras qui passent par l’espace, le pianiste Paulo Meirelles qui prépare en Sorbonne une thèse sur le compositeur brésilien Almeida Prado et l’astrophysicien, directeur de recherche émérite du CNRS, Daniel Kunth qui a signé le livre Les Mots du ciel aux CNRS éditions et qui est à l’initiative de la Nuit des étoiles filantes.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
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