Tous les instruments de musique ne s’accordent pas exactement de la même façon. Certains clavecins du 17ème siècle ne mettaient pas exactement la même distance dans l’intervalle entre un do et un mi qu’un piano d’aujourd’hui. L’accord des instruments évoluent dans l’histoire, mais aussi dans la géographie. Par exemple, les gamelans balinais ne sont pas accordés sur les mêmes échelles que les instruments européens. Dans ce numéro de Métaclassique, nous nous sommes entourés du compositeur Alain Louvier et, en fin d‘émission, du flûtiste et ethnomusicologue Bruno Deschênes, pour expliquer pourquoi les enfants ont sans doute raison de s’étonner qu’il y ait moins de notes noires que de notes blanches sur un piano, comment on en est venu à concevoir des claviers qui disposaient 31 touches dans une octave là où les claviers n’en comptent conventionnellement que 12 et, là où – de Beethoven à Lady Gaga –, la musique comptent au plus les mêmes 12 paliers par octave, nous évoquerons les compositeurs qui en sont venus à découper leurs gammes en tiers ou en quart de ton. On appelle « tempérament » l’accordage des degrés et intervalles d’une gamme musicale, il faut bien reconnaître qu’un des actes de normalisation du tempérament le plus marquant de l’histoire de la musique, c’est quand, en 1722, Jean-Sébastien Bach compose un cycle de Préludes et Fugues qu’il a intitulé : Le Clavier bien tempéré.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
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