Dans un essai intitulé Opera Mundi, La seconde vie de l’opéra, le philosophe Mehdi Belaj Kacem avait une formule ouvertement paradoxale qui soutenait que « C’est l’opéra qui est la seconde vie du cinéma, pas le contraire. » Avant que le débat ne devienne esthétique, il a d’abord été pratique : autour de 1900, quand le cinéma a cherché l’attention du public, il a eu besoin des compétences des gens d’opéra pour mieux la trouver. Si les destins de l’opéra et du cinéma sont maintenant a minima indémêlables l’un de l’autre, c’est peut-être parce qu’au départ, les techniques de jeu et les mondes de confection ont beaucoup circulé de l’opéra au cinéma. À l’occasion de la parution du livre De la scène à la pellicule aux éditions L’Œil d’Or, c’est dans le Salon Mahler de la Bibliothèque La Grange Fleuret que Metaclassique accueille cette semaines trois voix qui ont contribué à l’ouvrage : Alain Carou, qui a été conservateur des collections vidéo de la BnF, spécialisé dans le cinéma muet français, Quentin Gailhac qui prépare une thèse en phénoménologie de la musique et la pianiste Anne Le Bozec qui a joué des partitions spécialement composé par la pellicule, en même que la partition que l’on prend pour la première musique de film : L’Assassinat du duc de Guise de Camille Saint-Saëns.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
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