Tant que possible, on pourrait vouloir augmenter son salaire, son patrimoine, ses responsabilités, son périmètre d’action. Au lieu de se laisser prendre par l’appât du gain et les logiques d’accumulation, on pourrait reporter ces logiques d’augmentation sur des matières plus artistiques. Mais le risque d’y perdre son âme ne s’en trouve pas forcément diminué. On connaît des artistes, des labels ou encore des émissions qui, croyant leur survie suspendue au marché, ne peuvent plus rien attendre de leurs arts qu’une augmentation de leurs audiences. Quand elle devient une valeur, l’augmentation peut être trépidante, exaltante autant qu’éreintante. Même si c’est encore par l’augmentation des possibles que l’on peut espérer trouver de nouvelles formes musicales et, avec elles, de nouvelles formes de liberté. En 2015, la violoncelliste Marie Ythier faisait paraître chez Little Tribeca un disque intitulé « le geste augmenté » où elle interprétait des pièces écrites pour violoncelle augmenté par l’électronique. Pour chercher par quel chemin l’augmentation de l’instrument par l’électronique se prolonger dans une augmentation de l’imaginaire musical jusqu’aux disques plus récents qu’elle a pu faire paraître, Metaclassique reçoit cette semaine la violoncelliste Marie Ythier, mais aussi le poète Charles Robinson.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
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