Metaclassique #269 – Badiner

Daphnis et Alcimadure | BnF Essentiels

Au milieu du 18ème siècle, la cour vient chaque année à Fontainebleau où des ouvrages des grandes stars lyriques de l’opéra de l’époque sont créés. Mais il en est un qui fait exception, parce qu’il est chanté en langue d’oc. C’est en 1754, le compositeur Mondonville écrit et compose Daphnis et Alcimadure, les aventures de deux personnages connus des lecteurs de Jean de la Fontaine  vont permettre une pastorale, où les bergers se voient réservés le droit d’exprimer le sentiment de l’amour. Quelques décennies avant le romantisme, il était encore possible de conjuguer sentimentalité et légèreté, pour ne pas dire badinage, dans une musique qui sent bon la campagne mais qui a quelques bonnes raisons de prendre des manières musicales au goût italien, à l’heure où la Querelle des Bouffons est sur le point de se terminer… C’est bien pour décliner le verbe « Badiner » que ce Metaclassique vous propose d’écouter de nombreux extraits de cette pastorale languedocienne et nous la faire raconter par le directeur musical de l’orchestre Les Passions, Jean-Marc Andrieu et la musicologue Bernadette Lespinard.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

Metaclassique #268 – Greiffer

Olivier Greif 1950-2000)

Quand un compositeur cite un thème qui n’est pas de lui, cela peut être la preuve qu’il l’aime bien ou qu’il veut en découdre avec une force de vérité qui lui résiste dedans ou qu’il s’apprête à puiser en lui des ressources plus ou moins identifiables… à moins que le langage musical se trouve tellement en ruines qu’il n’y ait donc plus d’autres possibilités que d’y piocher. Avec le compositeur Olivier Greif, on tient un cas où les citations et les références au patrimoine musical empruntent sans doute à tout ça.

Pour entrer dans le dédale des citations, pour fouiller dans le feuilleté des motivations du compositeur à prendre un peu de la musique des autres et pour aller jusqu’à saisir ce qui peut se passer entre des fragments venus d’ailleurs là où ils sont mis ensemble, coupés, dilapidés, étirés…, nous recevons dans le Salon Mahler de la Bibliothèque La Grange Fleuret, la musicologue et violoncelliste Anne-Elise Thouvenin, la musicologue et romancière Sarah Léon et le chef de chœur et chef d’orchestre Felix Bénati qui ont tous les trois contribué au dossier « Olivier Greif d’éclat et de couleur » coordonné par Brigitte François-Sappey et Etienne Kippelen dans le numéro 39-40 de la revue Euterpe édité par l’association des Amis de la musique française.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

Metaclassique #267 – Schématiser

Dans Machina memorialis, l’historienne Mary Carruthers compare les palais de la mémoire et autres lieux mnémoniques aux dents et roues d’une machine qui « permettent à l’ensemble de la structure de s’ébranler et de fonctionner. » Par extension, quand on voit un théoricien faire un schéma au cours d’un raisonnement, ce n’est peut-être pas seulement pour résumer, synthétiser et éclaircir sa pensée, c’est sans doute aussi pour créer quelques balises entre lesquelles il reste à refaire le chemin. Schématiser peut alors devenir une méthode poétique pour circuler dans un corpus, en fixant des crans et en sollicitant la fantaisie pour évoluer de l’un à l’autre. C’est le principe qui a permis l’élaboration de ce Metaclassique avec les étudiantes de la classe de Métiers de la culture musicale de Lucie Kayas du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, auquel se sont joints quelques étudiants de l’ENS de la rue d’Ulm à Paris pour aller et venir dans la musique, les dits et les écrits du compositeur André Jolivet.

Avec les aimables participations de la schématologue Juliette Green et de l’accordéoniste Vincent Lhermet.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

Autres émissions enregistrées avec des élèves de conservatoires ou d’universités : #21 – Convertir, #61 – Néologiser, #72 – Déconfiner, #125 – Ruisseler, #164 – Vocaliser, #170 – Barrer, #219 – Buzzer, #223 – Surveiller et #258 – Modeler.

Metaclassique #266 – Réciter

Il poeta Ghérasim Luca legge "Passionnément" - YouTube
Extrait de « Comment s’en sortir sans sortir » (réalisé par Raoul Sangla)

En public, les poètes font des lectures ou des performances. Le poète Ghérasim Luca avait, pour sa part, consacré le terme de « Récital » pour des lectures où la part de la profération donnait corps à la « cabbale phonétique » que ses lecteurs avisés viennent attester à travers des assonances qui, plus superficiellement, pourraient passer pour de seuls jeux de mots. Pour entrer dans le dédale de ces jeux, Metaclassique a proposé à Patrick Beurard-Valdoye de nous conduire à la découverte de Ghérasim Luca, des origines de son nom jusqu’à son goût peut-être programmatique pour le Bolero de Ravel en passant par son suicide. Nous entendrons aussi Thierry Garrel, très proche ami du poète à qui l’on doit la production du récital télévisuel « Comment s’en sortir sans sortir » réalisé par Raoul Sangla qui a valu à Ghérasim Luca d’avoir une pleine heure d’antenne sur la chaîne de télévision La Sept en 1988 et Bertrand Fillaudeau qui, aux éditions Corti, a publié les textes de Luca de 1982 jusqu’après la mort du poète, en 1994. Des textes que nous avons donnés à lire et analyser à quelques élèves de l’ENS de la rue d’Ulm et des Beaux-Arts de Paris.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

A la mémoire de Serge Martin (1954-2024) qui avait piloté le numéro de la revue « Europe » consacré à Ghérasim Luca.

Metaclassique #265 – Percer

La Danse (détail) tenture des Sujets de la Fable (1684)

Quand on a commencé à jouer sur instruments d’époques, il n’y avait pas beaucoup d’époques. Pendant que des orchestres se spécialisent dans le jeu sur instruments baroques et d’autres sur instruments romantiques, les recherches découvrent certaines lacunes. Et alors que les parties de hautbois de l’opéra Atys de Lully sont une page d’anthologie pour l’instrument, elles viennent d’une époque pour laquelle on connaît beaucoup moins la facture des hautbois. Non seulement les hautbois des années 1670 étaient bien différents des hautbois baroques consacrés du début du 18ème siècle, sans compter que ce qu’on savait des hautbois baroques depuis qu’on s’est remis à jouer de la musique baroque supposaient des adaptations de doigtés qui ont fini par infléchir et biaiser les copies d’ancien desdits hautbois. Pour mieux saisir l’enchevêtrement des problèmes qui se posent à qui veut retrouver le son des hautbois d’Atys de Lully, Metaclassique vous propose d’entendre la chercheuse Lola Soulier, mais aussi les hautboïstes Neven Lesage, Anabelle Guibeaud et Krzystof Lewandowski, mais encore le facteur de hautbois Olivier Clémence, ainsi que le musicologue Benoît Dratwicki, directeur artistique du Centre de Musique Baroque de Versailles où cette émission a été intégralement enregistré.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

Metaclassique #264 – Portraiturer

L’idée de « portrait musical » a l’attrait du paradoxe. Depuis que Carl Dahlhaus l’a énoncé au plus clairement dans L’Idée de la musique absolue, il est comme établi que l’âge romantique ayant fait de la musique un absolu qu’il a fini par instaurer une sorte de déconsidération systématique à l’endroit de la force de la musique à raconter des histoires ou représenter des personnages. Ce qui explique peut-être que le genre du « portrait musical » est resté un angle mort de l’histoire de la musique et de la musicologie. C’est donc pour remédier à l’étrange déficit de recherches sur le portrait en musique qu’au mois d’octobre 2022, Fabienne Bercegol et Frédéric Sounac ont organisé à l’Université de Toulouse deux journées d’étude consacrées au portrait musical qui brossaient trois siècles de musique : de Couperin à Chick Corea en passant par Mozart, Schubert, Francis Poulenc ou encore Pierre Boulez.

Ces deux journées ont été intégralement capté par Metaclassique – ce qui va vous permettre d’entendre, au cours de l’heure qui vient, dans un montage réalisé par Swann Bonnet, une traversée synthétique des communications de Frédéric Sounac, Judith le Blanc, Thomas Leconte, Mylène Dubiau, Nathalie Vincent-Arnaud, Philippe Lalitte, Ludovic Florin, Jean-Philippe Grosperrin, Aleksandra Wojda, David Chaillou et de nouveau Frédéric Sounac.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel et co-réalisée par Swann Bonnet.

Metaclassique #263 – Soulager

Aux musiciens qui improvisent ensemble, se posent des questions plus ou moins lourdes : sont-ce toujours les mêmes qui préfèrent commencer ? y a-t-il certains désaccords sur le fait d’aller d’un point A à un point B ? des signaux d’alerte peuvent-ils se confondre avec des marques de réconfort ? peut-on seulement être sûr de ce que l’on va provoquer ? Et : est-ce que ça soulage ?

À l’occasion des festivités organisées au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris pour célébrer le trentième anniversaire de la classe d’Improvisation Générative une vingtaine d’élèves de la classe ont bien voulu répondre à ces questions à partir d’un pacte Metaclassique : se donner dans les réponses à l’entretien radiophonique toutes les libertés que l’on prend quand on improvise, superposer les voix, varier les registres, mettre en boucle certaines idées, veiller à ce que la cohérence collective l’emporte sur le sérieux de ce qui est en train d’arriver.

À l’heure des carnavals, Metaclassique vous propose donc une sorte récréation radiophonique où l’improvisation musicale se trouve incarnée, interrogée jusqu’à ce que, mieux que des réponses claires et distinctes, adviennent quelques formes de soulagement des questions.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

Autres « jeux radiophoniques » de Metaclassique : #13 – Pinailler, #24 – Rajeunir, #101 – Doubler, #139 – Exulter, #219 – Buzzer et #234 – Chuchoter.

Metaclassique #262 – Diluer

Dans ses fiches de travail, le peintre Mark Rothko a écrit un jour dans ses fiches de travail: « Apollon est peut-être le dieu de la sculpture. Mais au fond il est aussi le dieu de la lumière, et dans l’éclat de splendeur non seulement tout est illuminé, mais à mesure que l’intensité augmente tout est également balayé. Voici le secret dont je me sers pour contenir le dionysiaque dans un éclat de lumière. » Et voilà qui pourrait servir de révélation dans l’écoute d’une pièce comme la Rothko Chapel de Morton Feldman. Mais avant d’en arriver là, faut-il commencer par écouter un peu moins les notes que les sons, délaisser les repères thématiques et la répartition des hauteurs pour pouvoir se rendre attentif aux bords, aux jeux d’ombre, aux flous quand ce n’est à la dilution des couleurs. L’ambition de ce numéro « Diluer » de Metaclassique est donc là : donner à entendre l’histoire de la musique du 20ème siècle du point de vue d’une dilution des catégories de l’harmonie. Pour ce faire, nous recevons deux musicologues : Héctor Cavallaro qui a soutenu à l’Université Paris-8, une thèse intitulée Téléologie négative qui s’attache à suivre les « comportements et mouvements de musique non téléologiques » et Camille Lienhard qui a soutenu à l’Université de Strasbourg, une thèse intitulée Le devenir de la hauteur-note qui fait l’objet d’une publication sous le même titre, aux éditions Delatour.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

Autres numéros « affaires harmoniques » de Metaclassique : #35 – Onduler, #76 – Désaccorder, #105 – Colorer , #162 – Compter,  #168 – Cheminer et #226 – Reluder.

Metaclassique #261 – Consonner

D’un côté, les ethnomusicologues semblent nous apprendre que certaines perceptions musicales peuvent être relatives aux traditions de par le monde ou que des notions comme la consonance dépendent peut-être des cultures. D‘un autre côté, les psycho-acousticiens ont la réputation de vouloir fixer quelques données objectives sur l’écoute musicale et pourquoi pas des vérités universelles sur le rapport des humains aux sons harmonisés. Si un antagonisme aussi marqué peut se prévaloir d’être didactique, il porte une vision sans doute simpliste et donc trompeuse de ce que peut et doit faire la pédagogie. Parce qu’en les opposant, on donne une vision caricaturée et surtout très déformée de ce qui a pu motiver l’ethnomusicologie et la psychoacoustique au moment où elles ont démarré, dans des contextes et avec des horizons de questionnements justement conjoints. En enquêtant sur les préoccupations, les conceptions et les points de curiosité entre des chercheurs tels que Hermann von Helmhotz, Franz Boas ou encore Carl Stumpf, Isabelle Kalinowski établit différents ponts entre phychoacoustique, ethnomusicologie, mais aussi phénoménologie musicale dans le livre La mélodie du monde publié par les Éditions de la Philharmonie de Paris.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

Autres numéros interculturels de Metaclassique :
#70 – Migrer#81 – Re-recorder#108 – Mordre#115 – Globaliser#137 – Patrimonialiser#182 – Accueillir et #261 – Exotériser.

Autres émissions sur l’histoire de l’harmonie :
#04 – Accorder, #08 – Rationaliser, #31 – Analyser, #36 – Solmiser, #65 – Résonner, #76 – Désaccorder, #191 – Tempérer et #208 – Trafiquer.

Metaclassique #260 – Oublier

Comment de la très belle musique peut-elle rester de longues décennies cachée dans des archives ? Pourquoi les excellents compositeurs oubliés seront-ils toujours plus nombreux que les gloires déjà nombreuses mais toujours un peu les mêmes que l’on trouve le temps de célébrer ? Faute d’avoir des réponses toutes faites, on fait mieux de se précipiter sur les trésors cachés de l’histoire de la musique. Mais une fois déniché un de ces compositeurs urgents à réhabiliter, comment dire ? Au-delà des précautions oratoires et des banalités sur les injustices accumulées par les aléas de la postérité, il pourrait y avoir quelques explications rationnelles à ce que de si belles partitions soient tombées dans l’oubli, des raisons peut-être même intrinsèques à la complexion de ces créateurs pour que leur talent soit si longtemps passé sous tous les radars. Réunis au Centre de documentation de la Bibliothèque La Grange Fleuret, les invités de ce numéro de Metaclassique ont pour point commun d’avoir déterrés chacun un trésor : d’abord, le cinéaste Petr Vaclav à qui l’on doit un film intitulé Il Boemo qui raconte la vie du compositeur Josef Myslivecek, mais aussi l’éditeur Olivier Lalane à qui l’on doit un disque qui donne à entendre la musique du compositeur Oskar Posa, dont nous accueillerons aussi deux de ses interprètes : le violoniste Pierre Lisciat-Beaurenaut qui a repéré, dans les partitions d’Oskar Posa, quelques notes oubliables et puis la pianiste Juliette Journaux qui, en plus de jouer Posa, semble penser que, dans bien des lieders de Schubert ou Mahler, on pourrait oublier les paroles que le sens du texte ne s’en porterait pas si mal. Mais tout d’abord, c’est Philippe Jaroussky qui prête sa voix à un air de Josef Myslivecek, extrait de son opéra L’Olimpiade.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

Metaclassique #259 – Filtrer

Alors qu’un filtre masculin semble s’être déposé sur l’histoire de la musique classique au point d’invisibiliser les œuvres des compositrices et la vie des musiciennes des siècles passés, des musicologues et des interprètes se mobilisent depuis quelques années pour faire entendre la musique écrite et pratiquée par les femmes et, pour ce faire, applique un filtre féminin dans leurs recherches dans les archives musicales. À force de recherche, on peut apercevoir d’autres filtres qui viennent donner une vision biaisée du matrimoine, celui-ci ayant pu lui-même s’autopromouvoir à travers des filtres de grandeur, quand ce n’est d’autorité ou encore de bonnes mœurs.

En 2021, Apolline Gouzi et Arthur Macé ont engagé un travail de fouilles des archives de l’Union des Femmes Artistes Musiciennes pour examiner la manière dont se structurent les solidarités entre musiciennes et les valeurs sur lesquelles ces femmes chanteuses, instrumentistes, compositrices se soutenaient, tout en respectant scrupuleusement les gages de mérite, mais aussi d’élégance, exigés par les plus éminentes d’entre elles. Pour Metaclassique, ils viennent faire le portrait d’une sororité aux codes savamment négociés qui offrent un regard renouvelé sur l’histoire du féminisme musical.

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

Consulter le Dossier U.F.A.M. sur le site Dezède.
Consulter l’article Elles ne sont plus seules dans la revue Transposition.

Autres numéros « gender » de Metaclassique : #91 – Ensorceller#196 – Co-exister#201 – Se marier#217 – Abrutir et #219 – Buzzer et #236 – Idéaliser.

Metaclassique #258 – Modeler

Le compositeur David Behrman a écrit un jour : « La situation du musicien est comparable à celle d’un joueur de ping-pong attendant de son adversaire un service rapide : il sait ce qui arrive (le service) et sait ce qu’il doit faire quand ça arrive (le retourner) ; mais comment et quand cela arrivera ne sont déterminés dans les détails qu’au moment même de leur occurrence. » À l’écoute de cette citation, on pourrait toujours se demander quel type de musique David Behrman a-t-il pu pratiquer pour venir comparer sa situation à celle du joueur de ping-pong ? À moins de plutôt chercher les types de musique entre lesquels la référence au ping-pong peut s’installer comme un point commun. S’il est évident que les improvisateurs se livrent à des jeux de questions-réponses, des jeux tout à fait analogues se produisent dans les musiques écrites et même quand on délègue une partie du processus de l’écriture de la musique à des programmes informatiques. Lauréat de la première édition du Prix en recherche artistique organisé au CNSMD de Lyon avec le CNSMD de Paris, la HEM de Genève et l’HEMU de Lausanne, le chercheur et compositeur Antoine Gabriel Brun a aussi gagné de venir présenter son travail dans Metaclassique où il a voulu inviter le compositeur Yan Maresz à lire son mémoire . Et puisque de recherche il sera question, nous accueillerons aussi le méthododologue  Aurélien Poidevin qui, à mi-chemin de l’émission, nous livrera sa lecture du travail d’Antoine Gabriel Brun. 

Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

Autres numéros musiques algorithmiques de Metaclassique 
#40 – Générer#222 – Combiner et #235 – Enchaîner.